Etude génétique des ombres communs de l'Alagnon

17/12/2021
Etude génétique des ombres communs de l'Alagnon

Etude génétique de la population d’ombre commun de l’Alagnon

L’ombre commun est naturellement présent uniquement sur le bassin de l’Alagnon dans le Cantal. Celui-ci a été introduit sur d’autres cours d’eau comme la Cère ou la Santoire.

Une étude génétique a été lancée en 2016 pour connaître l’identité génétique des ombres communs de l’Alagnon et ainsi savoir si ceux-ci présentent des spécificités particulières par rapport aux populations présentent sur les autres cours d’eau du bassin de la Loire, ce qui en terme de gestion de l’espèce est primordial.

Pour se faire, des fragments de nageoires ont été prélevés sur des ombres capturés à la ligne ou lors de pêches électrique sur différents secteurs identifiés de l’Alagnon. Ces échantillons sont en cours d’analyse au moment de la rédaction du livret. Les résultats seront connus à la fin de l’année 2017. 

Les résultats de l’étude mettent en avant la présence de populations d’ombres communs autochtones présentant des caractéristiques génétiques propres différentes de celles observées chez les ombres des autres bassins français. Il existe donc bien une « souche Alagnon » chez les ombres communs, comme pour la truite fario !

La Fédération de Pêche du cantal a lancé une étude afin de mieux connaître les ombres communs de l'Alagnon.

Cette espèce étant naturellement présente dans el département que sur ce cours d'eau, il est important de pouvoir appréhender ses spécificités afin de pouvoir mieux le comprendre et le protéger.

L'étude de la génétique de ces ombres communs a été confiée à une spécialiste en la matière,  M.Persat, ancien chercheur au CNRS de l'université de Lyon, reconnu comme étant un grand spécialiste de cette espèce en Europe.

En conclusion de cette étude nous avons pu voir que : 

  • les ombres communs de l'Alagnon présentent des particularités propres à cette population. C'est à dire qu'ils se différencient génétiquement des autres populations des autres bassins français et européens. Une souche Alagnon est donc bien présente pour cette espèces.
  • les alevinages artificiels réalisés il y a encore 5 ans n'ont pas été une réussite car la génétiquee de ces individus ne se retrouvent pas dans ceux présents aujourd'hui. Ces individus lachés ne se sont donc pas implantés dans le millieu naturel.
  • La gestion patrimoniale de l'espèce associée à une amélioration de la qualité de l'eau et des habitats sont des actions à privilégier pour préserver cette espèces autochtone.